Ahmed Chefai : "Les opprimés et indignés recourent à l'UGTT parce que la justice n'est pas indépendante"
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Ahmed Chefai, secrétaire général adjoint de l'Union générale du travail de Siliana était, mardi, l'invité de la matinale Expresso. La question du jour : les tensions sociales dans la région.
Rappelons que l'Union régionale a décidé d'observer un sit-in, ce mardi 21 août 2012, devant le siège du gouvernorat pour revendiquer la libération de deux personnes arrêtées la nuit du samedi 18 août. Il s'agit de deux diplômés du supérieur sans emploi qui ont été arrêtés suite à un différend avec le délégué de Makhtar qui aurait tenu, à leur égard, un langage méprisant et réducteur. Au cas où cette revendication ne sera pas satisfaite, l'union régionale entamerait une grève générale qui toucherait les délégations de Kesra, Rouhia et Makthar.
Interpellé par Wassim Ben Larbi, sur la légalité du rôle de l'UGTT dans cette affaire, Ahmed Chefai a déploré le traitement de problèmes sociaux par des moyens sécuritaires et judiciaires et rappelé qu'en l'absence d'indépendance de la justice, les indignés et les opprimés ne trouvent que dans l'UGTT le moyen pour se faire entendre et pour attirer l'attention de la communauté nationale sur leur misère socio-économique.
Il a ajouté que l'encadrement du sit-in par l'UGTT a une portée pacifique et a pour unique but de contenir la colère des indignés et d'éviter toute dégénérescence de la situation, se déclarant satisfait de l'initiative de la partie plaignante, en l'occurrence le délégué de Makhtar, de retirer sa plainte.
Il a dénoncé la tendance du gouverneur de Siliana à marginaliser l'UGTT et à l'écarter par divers moyens de toute réflexion sérieuse sur le développement socio-économique de la région, et ce, en l'invitant, à titre indicatif, à quelques heures seulement du démarrage de réunions consacrées à l'examen de dossiers déterminants pour la région tels que le budget pour l'exercice 2013 et autres.
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